Départ de deuxième étape de la Solitaire, Armel Le Cléac’h se décale d'une flotte toujours très compacte ce soir

 

Le départ de la deuxième étape de La Solitaire du Figaro a été donné dimanche à 11 heures en Baie de Saint-Brieuc. Si ce parcours de 404 milles s’annonce rapide (environ deux jours et demi), les premières 24 heures pourraient en bonne partie décider de l’issue de la régate.

 

Crédit : A Courcoux

La première étape ayant finalement généré très peu d’écarts (28 des 35 marins dans la même heure), tous les prétendants au podium final de cette 51e édition restent dans le match au moment d’aborder ce second tronçon de 404 milles à destination de Dunkerque, via le phare d’Eddystone, au sud-ouest de Plymouth, et le Cap d’Antifer, au nord du Havre. 

Avec son sens de la formule, le triple vainqueur de La Solitaire du Figaro (2012, 2013 et 2015), Yann Eliès, 12e de la première étape sur Quéguiner Matériaux-Leucémie Espoir, résumait ainsi : « Je pense que demain après-midi, on aura le classement de l’étape. La physionomie générale semble assez simple, mais quand on regarde dans les petits détails, il y a moyen qu’elle crée des écarts, notamment en allant vers Eddystone. Tous les ingrédients sont réunis pour éventuellement créer un passage à niveau. »
 
Même son de cloche chez le double lauréat de la course (2003 et 2010), Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), 4e du parcours inaugural, à seulement 10 minutes du leader, Xavier Macaire (Groupe SNEF) : « La météo s’annonce un peu compliquée jusqu’à Eddystone, avec des variations de vent à négocier, il va falloir être bon pour être bien placé. Une bonne partie du classement sera mise en place lundi, parce que je pense que derrière, avec le grand bord de portant vers Dunkerque, ça sera plus compliqué de revenir. »
 
Les jeux seront-ils pour autant faits une fois Eddystone puis la pointe de Startpoint parés ? « C’est clair que le moment-clé est ce bord de près vers Eddystone puis un passage de molle juste après le phare, mais la fin ne sera pas facile non plus, à tirer des bords dans du vent soutenu dans une bande assez étroite sous le DST (dispositif de séparation du trafic, interdit à la navigation) de Calais », estimait Achille Nebout (Be Green Ocean), 17e de la première étape.
 
« Il va falloir trouver des plages de repos, peut-être en entame du bord de près quand le vent sera assez calé, expliquait Achille Nebout. Ce n’est pas facile de dormir en début de course, mais il faudra se forcer un peu, parce qu’à la fin, ce sera impossible avec le DST de Calais, ça va vraiment être chaud. »

A 19h, après 8 heures de course, les marins avaient déjà couvert plus de la moitié de la traversée de la Manche. La flotte restait très compacte - les 35 bateaux en 3 milles - avec cependant déjà de petits écarts en latéral : Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), décidément offensif sur cette 51e édition, a ainsi choisi le premier de se démarquer en adoptant une trajectoire plus à l’est, également suivie, mais de manière moins tranchée, par Yann Eliès (Quéguiner Matériaux-Leucémie Espoir) et Alan Roberts (Seacat Services).

Classement de 19h 

1 Pierre Leboucher 
2 Armel Le Cléac’h
3 Martin Le Pape
4 Sam Goodchild
5 Alexis Loison 

Source :  F Quiviger