Rupture du ligament croisé pour Erwan Israël équipier sur Gitana17, "J'ai pu débuter une rééducation intensive pour être à 100 % début novembre"

 

Ils seront six à s'élancer à bord du Maxi Edmond de Rothschild sur le Trophée Jules Verne. A l'issue d'une longue navigation de cinq jours la semaine dernière, qui a permis aux marins de Gitana 17 de s'aguerrir au large, Erwan Israël, remis de sa blessure au genou, a été confirmé. Yann Eliès demeure dans l'effectif en qualité d'équipier remplaçant et poursuivra ainsi la préparation de l'équipage jusqu'à son départ autour du monde. Le début de stand-by débutera le 1er novembre.

 

Crédit : Y Riou


 Six, un nombre qui s'est imposé naturellement

« Six ! le nombre s'est imposé naturellement sans réelle discussion entre Franck et moi. En 2010, sur la Route du Rhum, Franck a démontré qu'un seul homme pouvait traverser l'Atlantique sur un maxi-trimanan, et Francis Joyon en 2017 a enfoncé le clou avec un équipage de six sur le Jules Verne. Concernant Gitana, la Brest Atlantiques et son format en duo accompagné d'un médiaman a définitivement entériné notre choix. 

 Sur les six à bord, nous sommes quatre à avoir beaucoup navigué ensemble et sur des périodes très longues puisque Franck (Cammas), Yann (Riou), Erwan (Israel) et moi avons partagé une Volvo Ocean Race. On se connaît, on se respecte et nous avons confiance les uns en les autres. Ça me semble important pour aller dans le Grand Sud. 

Avoir David (Boileau) à nos côtés est une grande force. Il sait tout faire à bord et à l'échelle d'un tour du monde son savoir-faire technique va être précieux. Et puis bien sûr Morgan (Lagravière) qui apporte notamment son grand talent à la barre et son feeling de glisse incroyable mais pas seulement », confiait Charles Caudrelier pour expliquer les critères qui ont guidé leurs choix.

 

Rupture du ligament croisé pour Erwan Israël 

Fin juin, Erwan Israël était victime d'une rupture du ligament croisé postérieur du genou gauche suite à un accident en entraînement à bord d'un des nouveaux catamarans volants du Lac Léman. Cette blessure, qui a nécessité de longues semaines d'immobilisation et réclame encore de la rééducation au marin, a bouleversé les plans initiaux des skippers du Maxi Edmond de Rothschild.

 « Durant trois mois j'ai beaucoup douté, car dans les premières semaines je ne voyais vraiment pas d'amélioration et aucun signe positif, synonyme de guérison. Mais la patience a payé et depuis début septembre je sais qu'une opération n'est pas nécessaire. J'ai pu débuter une rééducation intensive - tous les après-midis, 5 jours sur 7, pour être à 100 % début novembre », expliquait Erwan Israel.

 

Dimension humaine autour du monde

Les deux skippers cherchaient également des profils variés pouvant vivre ensemble durant 40 jours dans l'inconfort et l'adrénaline de la performance.

« La voile, et je pense que c'est encore plus vrai sur un tour du monde, ce n'est pas uniquement une histoire de performance, c'est une aventure avec une grande dimension humaine », assurait Charles Caudrelier. Un avis amplement partagé par Franck Cammas : « Nous nous attaquons à un record très difficile à battre ! Plus la performance est élevée et plus l'humain et l'aventure sont présents. Nous allons devoir chacun pousser très loin nos limites face à l'intensité d'un record comme le Trophée Jules Verne. »

 Source : Gitana SA