Charlie Dalin en éclaireur du Vendée Globe, Seb Simon rejoint Sam Davies et Alex Thomson à Cape Town

 

Samantha Davies (Initiatives-Cœur) a officialisé son abandon ce samedi matin. Elle a rallié le port de Cape Town, comme Alex Thomson (HUGO BOSS) la veille et Sébastien Simon (ARKÉA-PAPREC) en milieu d’après-midi. La flotte du Vendée Globe continue de progresser et s’étale sur plus de 3 700 milles. Le leader, Charlie Dalin, lutte contre une « mer désordonnée », Louis Burton a réglé ses problèmes d’électronique, Isabelle Joschke s’accroche avec panache et le dernier groupe bataille pour bénéficier de l’anticyclone de Sainte-Hélène.

 

Crédit : N Behrens

Sam Davies : « J’ai besoin de repartir pour me reconstruire »

« Je suis soulagée d’être là après la violence de l’impact, la dureté de ce que j’ai tapé. Certes, il y a beaucoup de dégâts mais j’ai une super équipe et j’ai toutes les pièces » explique Sam Davies. 
 
La veille, Alex Thomson (HUGO BOSS) était arrivé lui aussi à Cape Town après avoir affronté des rafales à plus de 50 nœuds de vent. « J’ai eu un peu de temps pour digérer ça, assure le skipper d’HUGO BOSS. C’était une conclusion brutale et terrible de ma course ». Cet après-midi, Sébastien Simon (ARKÉA-PAPREC), qui a annoncé son abandon hier, s’est amarré à proximité de ces deux compères d’infortune.

 

Charlie Dalin creuse l’écart avec 190 milles d’avance sur Thomas Ruyant 

« La mer est désordonnée, ça va de 30 à plus de 40 nœuds parfois. À chaque fois que j’ai essayé de mettre plus de toile, ça s’est terminé sur de gros plantés (…). Quand tu pars en surf, tu serres un peu les fesses » confie le leader. 
 
Se ménager, résister, tenir le coup et se projeter aussi. C’est la mission du moment pour le skipper d’Apivia et son premier poursuivant. Car derrière eux, une dépression se creuse, tutoie les 50 nœuds, et engendre un front dynamique qui les attend dans la nuit de mardi à mercredi.


Boris Herrmann  : "C’est usant"

Dans ce premier groupe qui s’étend sur 670 milles avec Maxime Sorel (V and B - Mayenne, 11e) qui s’accroche avec ténacité, il y a aussi Boris Herrmann (8e). Lui aussi confirme la dureté du moment, les variations du vent, les courants forts et la mer agitée. « Le bateau ne va pas très vite mais parfois, ça veut aller trop vite, ça se lance dans des surfs trop violents, admet le skipper de Seaexplorer - Yacht Club de Monaco. Il faut réapprendre à naviguer. C’est usant, long et mentalement, ce n’est pas facile. »

 

"La mer difficile" dixit Isabelle Joschke

À bord de MACSF, Isabelle Joschke reste stoïque, face à la caméra, malgré la forte houle qui secoue son bateau. La navigatrice franco-allemande démontre au quotidien ses capacités à se surpasser alors que la fatigue s’accumule et que les conditions n’arrangent rien. « Les dernières 48 heures étaient infernales, la mer difficile et le vent très instable », lâche-t-elle alors que son bateau part au tas.

 

Jean Le Cam le plus rapide de la flotte

Dans ce groupe, Louis Burton (3e) a résolu le problème qui l’a fortement ralenti ces dernières heures. En cause ? Un capteur d’angle de barre affichant un message d’erreur. « Il a dû débrancher entièrement l’électronique pour réparer entre 15h et 1h30 du matin », a précisé l’équipe de Bureau Vallée 2. Par ailleurs, Jean Le Cam (Yes We Cam!, 6e), qui a résolu des soucis de pilote automatique, a été le plus rapide des dernières 24 heures.

 


Classement 15:00 (Heure française)
1. Charlie Dalin, Apivia, à 15 915,7 milles de l’arrivée
2. Thomas Ruyant, LinkedOut, à 217,4 milles du leader
3. Louis Burton, Bureau Vallée 2, à 249,2 milles du leader
4. Damien Seguin, Groupe APICIL, à 353,6 milles du leader
5. Yannick Bestaven, Maître CoQ IV, à 355,8 milles du leader

Source : OConnection