"Finir enfin ce tour du monde", Armel Le Cléac'h ne lâche rien sur l'Arkéa Ultim Challenge, Banque Populaire XI est attendu demain 16H

 

Armel Le Cléac’h a achevé le contournement de l’anticyclone des Açores. Après la longue ellipse qu’il a dessinée pour éviter de s’engoncer dans ce solide traquenard, le Maxi Banque Populaire XI trace une ligne plus directe, orientée nord-est, tendue vers le but. Il est attendu demain après-midi à Brest.


Crédit : B Stichelbaut


Ce samedi matin, progressant à un peu plus de 13 nœuds à 8 heures, Banque Populaire XI a changé de système météo et il bénéficie désormais de vents de nord – nord-ouest à l’arrière d’une dépression, tandis qu’une autre commence à pousser dans son dos. Entre les deux systèmes s’est formée une bulle anticyclonique qu’Armel Le Cléac’h surveille comme un plat lyophilisé sur le feu... tout en étant contraint de garder la main sur le frein : « On fait route vers Brest qu’on devrait atteindre dimanche. Les conditions vont se durcir, du vent et de la mer vont rentrer. On va préserver la réparation en maîtrisant la vitesse et finir enfin ce tour du monde qui aura été compliqué ».

Pétole molle pour Éric Péron

Sur la vidéo, les images sont belles. Mer d’huile, comme frissonnante sous le feu de la poêle à frire stimulée par les chaleurs de la journée en mer au large du Brésil. Dans la pétole, le bateau d'Eric Péron se tient droit comme le i du mot ennui. Les voiles baillent. 

Le skipper de l’Ultim ADAGIO en profite pour raconter comment se forme une dorsale. Il suggère la seule manière de s’en sortir : faire preuve de patience. Être patient… On imagine l’ampleur de la tâche, à un peu plus de 3600 milles de l’arrivée, après 53 jours de mer. « Il faut prendre son mal en patience, il y a un beau spectacle, mais je suis content que le soleil se couche, parce que, sans vent, ça cogne. Pas facile de se reposer et, de toute façon, on ne se repose pas beaucoup : il faut prendre chaque risée, régler… J’ai hâte que quelques nœuds se mettent en place pour que je puisse bien dormir. Et surtout qu’on arrive un jour ! »

La punition est un peu la même pour Anthony Marchand, 400 milles devant et qui vient d’entrer dans le pot au noir, par l’extrême ouest, où une faille semble se dessiner dans ce gigantesque mur de vents faibles. Collé au continent, Actual Ultim 3 a peut-être vue sur terre de temps en temps, mais il doit être également en contact des bateaux de pêche qui cisaillent l’océan Atlantique. 

Source : Rivacom