Charlie Dalin caracole en tête de la New York Vendée, " Nous ne sommes plus dans le même système météo"

 

Ce jour, MACIF Santé Prévoyance navigue largement en tête de flotte de la New York Vendée avec 240 milles d’avance sur Boris Herrmann son plus proche camarade de jeu. Mais les 1 300 milles restants jusqu’à l’arrivée ne seront pas un long fleuve tranquille. Charlie Dalin explique.

Crédit : M Horlaville

« Depuis le départ mercredi dernier, je n’ai jamais été sur la retenue, je n’ai jamais levé le pied. Hier, avec la mer formée, ça a pas mal tapé et ma bannette s’est décrochée. Je n’ai jamais eu de chocs aussi violents depuis que je navigue sur le bateau. En tout cas, il est à 100 % de son potentiel. » nous confiait Charlie Dalin tôt ce matin. Le skipper de MACIF Santé Prévoyance navigue donc en maître du jeu proche de la route directe vers les Sables d’Olonne, et ne cache pas son plaisir d’être en mer. « Je suis content de mon rythme à bord et de la façon dont j’ai géré les premiers jours de course, c’est-à-dire d’être lucide quand il le fallait. J’ai tiré des leçons de la première transat, que j’applique directement sur ce retour. Ce bateau est vraiment agréable à naviguer, il est capable d’aller très vite, quelles que soient les conditions, au près comme au portant. Tout à l’heure, en allant sur le pont, j’ai contemplé le bateau qui volait avec l’étrave à 3 mètres au-dessus des vagues, c’est comme si je naviguais sur un lac, c’était fabuleux... » ajoute le marin havrais.

Un train d’avance et une route au près jusqu’en Europe

Cette course retour jusqu’en Vendée, dernier tour de chauffe avant le départ du Vendée Globe et deuxième transat en solitaire pour Charlie, révèle le fort potentiel de l’Imoca MACIF Santé Prévoyance et les excellents choix du Havrais et de son équipe, quant à l’ergonomie du bateau : « J’ai ma petite routine désormais. Je suis très heureux de ma studette proche du cockpit, je travaille à la table à cartes avec vue sur mer, je me sens bien à bord. » confie Charlie. Heureux en mer certes, et à la fois très concentré ! Car il reste à ce jour 1 300 milles à parcourir pour rejoindre Les Sables d’Olonne, et ce ne sera pas de tout repos. « Le break avec mes concurrents ne s’est pas joué à grand-chose. J’étais à côté de Nico Lunven quand il s’est fait rattraper par le front. J’ai tiré la barre pour accélérer et m’en extraire. Cela fait un beau gap désormais. » explique Charlie à propos de son échappée belle. « Nous ne sommes plus dans le même système météo avec les autres. Je pense qu’ils sont forcés de passer au sud des Açores. Boris (Herrmann) est très décalé, il a fait le choix de faire le grand tour, de passer au nord de l’anticyclone. Cela va être intéressant de voir ce qu’il va se passer. Je suis parti pour faire du près, tout en me rapprochant de cet énorme anticyclone. En ce moment, c’est du près avec du vent médium, le foil marche bien, la mer est relativement correcte. Ce sont de bonnes conditions pour mon bateau. Rien n’est encore certain aujourd’hui, loin de là ! » ajoute le skipper havrais. Ce matin, MACIF Santé Prévoyance navigue toujours au sud d’un anticyclone tentaculaire dans des conditions de vent médium et démarre les grandes manœuvres de virements de bord. Le programme promet d’être à la fois physique et mental pour le skipper qui se complait dans ce type d’exercice.

Source : Macif