Boris Herrmann et Charlie Dalin s’échappent sur la New York Vendée, trois options pour finir, "Ça a encore le temps de changer"

 

Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer) et Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) ont pris la poudre d’escampette dans la New York Vendée – Les Sables d’Olonne. Ils ont réussi à passer à l’avant du front dépressionnaire hier alors que le reste de la flotte n’y est pas parvenu. Les écarts vont continuer de se creuser entre eux et les deux échappés.

Crédit : R Gladu



« Boris et Charlie ont réussi à traverser le front et ils sont partis bien loin. De notre côté, on est juste derrière mais on ne le rattrapera jamais. On est donc dans l’attente d’en savoir un peu plus sur notre sort et sur la manière dont va se passer la suite pour nous », a exposé Benjamin Dutreux (GUYOT environnement – Water Family), ce lundi à la mi-journée, lors de la vacation officielle. 

Ne pas hésiter à ré-amurer ses plans

« J’étais parti pour plonger puis ça s’est réouvert vers le nord. Les conditions étant assez « foireuses », j’ai décidé de me tirer une balle dans le pied et de me rapprocher du groupe. Je suis aujourd’hui calé derrière, mais cela me laisse des opportunités de revenir par petites doses. C’était, à mon sens, un peu trop risqué de partir un peu tout seul dans un coin sans trop savoir ce qui allait se passer », a détaillé le Sablais qui caracole actuellement une petite dizaine de milles derrière le paquet emmené par Sam Goodchild (VULNERABLE) et Jérémie Beyou (Charal). Un paquet de dix bateaux qui cumule aujourd’hui plus de 300 milles de retard sur les deux leaders. Et pour cause, pendant que Boris Herrmann et Charlie Dalin filent bon train, propulsés par un flux de secteur sud-est soufflant entre 15 et 20 nœuds, le gros de la meute progresse au vent arrière porté par un vent d’ouest moins soutenu, mais aussi et surtout assez irrégulier, même s’il est nettement moins instable qu’il y a encore quelques heures. 

Trois options pour finir ?

Au total, trois grandes options se dessinent. La première, au nord, ne devrait être empruntée que par Boris Herrmann. Elle remonte au-dessus de la latitude du nord de l’Ecosse et comporte quelques risques, notamment celui que la route se referme lors de la redescente, avec l’anticyclone qui pourrait venir se caler sur l’Irlande en fin de semaine. La deuxième se situe au milieu et c’est celle suivie par Charlie Dalin. La troisième passe, elle, par le sud des Açores. Si elle promet de se jouer avec assez peu de vent et beaucoup de près, elle semble néanmoins la plus probable pour le gros de la flotte. « Ça bouge encore beaucoup. Ça a donc encore le temps de changer de nombreuses fois ! », assure Christian Dumard. « A date, on peut envisager de voir les premiers se présenter sur la ligne le 8 au soir ou plus probablement le 9 au matin. Pour ce qui concerne les suivants, ce devrait être plutôt le 10 voire le 11 juin ». 

Source : M Honoré