Elodie Bonafous et son équipe s'imposent sur la Fastnet Race, "On a été au taquet jusqu’au bout," Charal 8 minutes derrière

 

Ce mardi à 2h37 (heure de Paris), Élodie Bonafous et son équipage à bord de l’IMOCA Association Petits Princes – Quéguiner ont remporté la 51e édition de la Rolex Fastnet Race - une édition toute particulière, marquant le centenaire de cette course mythique. Après deux jours et demi de navigation intense, la Finistérienne, Yann Eliès, Gaston Morvan et Basile Bourgnon, ont franchi la ligne à Cherbourg-en-Cotentin avec huit petites minutes d’avance sur Charal, mené par Jérémie Beyou, au terme d’un duel acharné. Ce succès vient confirmer l’excellente dynamique du projet, déjà illustrée par une remarquable deuxième place lors de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord en début de mois.


Crédit : R Marie 

Un duel à couteaux tirés jusqu’au dernier empannage

Dans cette édition anniversaire, marquée par des conditions de navigation idéales et un rythme soutenu, Association Petits Princes – Quéguiner s’est battu sans relâche aux avant-postes. « C’était une course de ouf, vraiment dingue, un coup eux, un coup nous… on a littéralement régaté bord à bord du début à la fin ! », raconte Élodie, encore portée par l’adrénaline de l’arrivée. À certains moments, Charal a montré de belles accélérations, notamment sur un bord au portant où il affichait une vitesse supérieure. « Ils étaient vraiment rapides. Sans monotypie, il y a des écarts naturels de performance. Il fallait donc rester lucides, continuer à naviguer proprement et saisir la moindre opportunité », explique Élodie. Mais l’équipage n’a jamais lâché. Mieux encore, il a su exploiter chaque occasion, jusqu’aux derniers empannages dans le courant, où tout s’est joué au millimètre. « On a été au taquet jusqu’au bout. Les trajectoires dans le courant, les jibes bien placés, les relances… C’est là qu’on a vraiment pris l’avantage. Le fait d’être quatre anciens Figaristes à bord a clairement aidé. » Dans des conditions idéales – mer plate, vent établi, transitions subtiles – le bateau a montré tout son potentiel. « Franchement, c’était du champagne sailing ! Le bateau volait, ça glissait tout seul, on n’avait pas de choc… c’était juste parfait pour tirer tout ce qu’on pouvait du bateau », sourit la skipper.


Confirmation d’un cap solide pour la suite 

Cette victoire, la première pour le bateau depuis sa mise à l’eau, n’est pas seulement un succès sportif : c’est aussi une confirmation de la pertinence du travail engagé. « Franchement, on est hyper contents. On a fait les bons choix de voile, on s’est bien adaptés aux conditions. On a encore des choses à apprendre, mais dans l’ensemble, ça a payé. » Plus encore qu’un trophée, cette performance renforce la confiance de la skippeuse finistérienne dans son monocoque et dans sa propre trajectoire. « On a beaucoup bossé sur le pilote, et on sent que ça commence à vraiment bien marcher. La nuit, ça faisait la différence. Et moi, petit à petit, je prends mes repères, je me projette même sur ce que ce sera en double, ou en solo… C’est hyper stimulant ! » Désormais, place à une courte pause bien méritée avant la remise à l’eau fin août. Le bateau passera en chantier pour un check complet avant d’aborder la seconde partie de saison, marquée par le Défi Azimut – Lorient Agglomération, mais aussi et surtout la Transat Café L’Or. Une suite prometteuse pour un projet en pleine ascension, porté par la méthode, l’engagement et un enthousiasme contagieux !

 
Source : Rivacom