Boris Herrmann (Seaexplorer-YC Monaco) aux avant-postes, deuxième du Vendée Globe : "Il a su se faire oublier"

Ils reviennent fort dans le tableau arrière de Charlie Dalin (Apivia), actuel leader de cette 9e édition. Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco), qui porte les couleurs de la Principauté de Monaco, à 75 milles du leader ce matin, devance d’une étrave Thomas Ruyant (LinkedOut). 


Credit : A.Lindlahr/VG2020


 De l’incertitude après 73 jours de mer

Les hommes en tête de ce Vendée Globe font trépigner les terriens d’impatience et il est certain qu’eux aussi, ont envie d’en finir. Accompagnée par des alizés de Nord-Est à Est modérés, la flotte contourne les hautes pressions positionnées sur Madère. 

« Ça va être très sport » soufflait Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) « il faut rester concentré à 100%, ce n’est absolument pas le moment de relâcher l’attention ni la pression et rien n’est acté ». 

Le skipper allemand joue lui aussi le podium de cette 9e édition et possède un avantage de taille : un bateau en parfait état de marche et deux grands foils prêts à lécher la surface de l’eau à pleine vitesse. 


"Il a su intelligemment ne pas attaquer"

Les faits sont là, Boris Herrmann pointe en 2e position, à 75 milles du leader. A une bonne semaine de l’arrivée, le scénario est incroyable. Armel Le Cléac’h, vainqueur de la dernière édition et invité du point Vendée Globe hier :  « A chaque édition, il s’écrit une nouvelle histoire. Quand on voit le scénario de ces derniers jours de course, cela promet un suspense incroyable et il est très difficile aujourd’hui de donner un vainqueur potentiel. Il y a Charlie (Dalin) et Louis (Burton) qui ont pris un petit avantage sur les poursuivants mais Boris et Thomas peuvent encore jouer les trouble-fêtes. 

Boris fait une belle course. Il a été conservateur sur la 1ère moitié de la course. Il a su intelligemment ne pas attaquer avec ce bateau qui peut être très rapide. Il joue sa carte à fond. Il a toujours été bien placé. Il a été discret et a su se faire oublier. On sait qu’il a un bateau à 100% de son potentiel et qu’il est à l’aise quand il y a du vent. On peut avoir un non-français sur le podium et pourquoi pas rêver d’une victoire finale. » 

 Les premiers concurrents devraient rallier la terre ferme par un flux de Sud-Ouest. Une navigation qui sera alors synonyme d’empannages mais aussi d’effets de côtes à appréhender. La bataille tactique engagée depuis la sortie du Pot-au-noir est désormais à son paroxysme. 

 Source : I Andrieux